Les députés neuchâtelois planchent sur ce dossier depuis plusieurs mois. Ils ont adopté mardi en deuxième lecture, par 57 voix contre 46, le décret modifiant la Constitution neuchâteloise.
Les étrangers concernés doivent être détenteurs d'un permis C et établis depuis au moins cinq ans dans le canton. Une telle extension des droits politiques serait inédite en Suisse.
Renforcer le modèle d'intégration neuchâtelois
Le projet avait été déposé en 2015 par les groupes socialiste et PopVertsSol. La gauche entendait ainsi renforcer le modèle d'intégration neuchâtelois. Le canton fait déjà partie des pionniers - avec le Jura - en matière de droits civiques des étrangers.
Les étrangers résidants ont déjà le droit de vote communal et cantonal. Aucun impact négatif n'a été constaté au fil de ces extensions des droits civiques, avait fait valoir le Conseil d'Etat. Au contraire, cela favorise le sentiment d'appartenance et de responsabilité, de même que l'intégration et la cohésion sociale.
ats/grin