Les députés ont pris acte du rapport du Conseil d'Etat par 60 voix contre 46 et 7 abstentions. Le chef des finances Laurent Kurth a salué le climat de ce débat, bien plus favorable que celui des derniers mois.
Ce rapport répondait à une motion de la droite fixant un objectif d'améliorations de l'ordre de 164 millions de francs et demandant des mesures d'assainissement ayant un effet pérenne.
L'UDC le poing dans la poche
Pour débloquer la situation, l'UDC a accepté de revenir au décret initial en renonçant à ses amendements, pour autant que la gauche renonce aux siens - ce qu'elle a fait.
Le PLR a défendu en vain le plan plus sévère issu de la commission financière. Les députés ont opté pour la version du Conseil d'Etat par 71 voix contre 41, et une abstention.
L'objectif s'approche
Les efforts de l'Etat sur les budgets 2014 et 2015 atteignaient déjà plus de 70 millions de francs. En cumulant avec les effets attendus les années suivantes, l'amélioration sera de quelque 155 millions à l'horizon 2020, proche de l'objectif de la motion.
Mais à plus long terme, une amélioration avoisinant les 175 millions peut être escomptée, selon le Conseil d'Etat.
ats/gchi
Débats houleux en commission
Lors des travaux de la commission des finances, la droite voulait davantage trancher dans les charges alors que la gauche voulait plutôt agir sur les recettes. L'UDC et le PLR avaient imposé des mesures d'économies plus fortes que celles proposées par l'exécutif.
Le PS avait pour sa part proposé sans succès des amendements: fiscalité écologique, repenser les subventions à l'agriculture et aux Églises, revoir le programme de recapitalisation de la caisse de prévoyance.
Il menaçait de revenir à la charge en plénum si la droite persistait avec le plan plus sévère issu de la commission.
Des mesures déjà en cours
Des mesures ont déjà été amorcées, d'autres sont à venir. Il est question de réduire les effectifs, optimiser les locaux, redéfinir la réforme de la fiscalité des personnes physiques, rationaliser le réseau hospitalier et réduire les prestations d'intérêt général, réduire les prestations sécuritaires, baisser l'enveloppe Université-Hautes écoles, ou encore restructurer le secteur du sport.