En 2007, Neuchâtel avait accepté le droit d'éligibilité des étrangers au niveau communal, mais les citoyens avaient refusé, à 60%, d'accorder l'éligibilité cantonale. En début d'année, le Grand Conseil a soutenu cet élargissement des droits politiques, mais sans l'appui de la droite.
Pour le comité citoyen, permettre aux 23'000 adultes avec permis C du canton de devenir député au Grand Conseil, voire d'être candidat au Conseil d'Etat, constitue un prolongement logique de l'intégration politique des étrangers.
"Le concept de citoyenneté doit primer sur celui de nationalité", a laissé entendre mercredi Frédéric Mairy, membre de l'exécutif de Val-de-Travers, mais de nationalité belge.
Contexte défavorable
Ce pas supplémentaire survient dans un contexte défavorable, admettent les défenseurs du projet. Toutefois, disent-ils, ce vote représente une opportunité de montrer que Neuchâtel prend soin des étrangers.
Si le canton acceptait le principe le 25 septembre prochain, Neuchâtel ferait office de pionnier en Suisse. Reste à voir comment l'électorat de droite se prononcera sur le sujet.
Roger Guignard/hend