"Le mouvement a été bien suivi", a indiqué Claude Grimm, secrétaire régionale du syndicat des services publics. Des enseignants ont par exemple prolongé la récréation de 10h ou décidé de ne pas dispenser la dernière leçon pour se réunir dans la cour d'école avec les élèves.
Ce mouvement de grogne a concerné tous les degrés, des premières classes primaires aux lycées. "L'encadrement des élèves a toujours été assuré", a souligné Claude Grimm.
Déduit du salaire
Le Département neuchâtelois de l'éducation avait indiqué mardi que les heures de cours consacrées à cette mobilisation ne seraient pas rémunérées, mais déduites du salaire d'octobre.
Le Conseil d'Etat a expliqué qu'il associait ces actions à une grève, une interprétation que contestent syndicats et enseignants.
"Il ne s'agissait pas d'une grève", ont souligné dans un communiqué les deux syndicats, relevant que les enseignants ont assumé l'encadrement des élèves.
Cette mobilisation avait pour objectif de dénoncer la dévalorisation de la profession.
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ats/sbad
Parmi les plus mal payés de Suisse
Le syndicat des enseignants neuchâtelois (SAEN) et le SSP-RN affirment que les enseignants exerçant dans le canton sont déjà parmi les plus mal payés de Suisse. Ils mettent aussi en garde contre une pénurie annoncée d'enseignants.
Pour le Conseil d'Etat, le nouveau système salarial garantit une meilleure équité entre les catégories de la fonction publique. Il avait assuré lors de la présentation du projet de grille salariale en juin dernier que personne ne subirait de baisse salariale.