Le scrutin porte sur la modification de la loi concernant l’aide à la lecture publique et aux bibliothèques. A la clé: la fin de la subvention cantonale de 480'000 francs en faveur du Bibliobus neuchâtelois, qui regroupe trente communes et octroie 300'000 prêts par an.
Persuadée que la survie de l’institution est en danger, la gauche a déposé un référendum muni de 7300 signatures. A la fin de l’année dernière, une pétition avait déjà récolté quelque 20'000 paraphes. Ces chiffres disent l’attachement des Neuchâtelois à ce symbole d’unité cantonale. Beaucoup estiment que si l’on retranche 480'000 francs dès 2017 à un budget annuel de 1,1 million de francs, le bibliobus passera à la trappe.
Un lien entre les communes
Pour Patrick Herrmann, député Vert au Grand Conseil, c’est un lien avec le canton qui disparaîtrait alors que le Conseil d’Etat ne cesse de brandir son slogan "Un canton, un espace". Ce bus, "c'est quelque chose qui unit les communes" souligne-t-il. "Et c'est extrêmement dommage (…) de commencer à attaquer des structures comme celle-ci."
En charge de la Culture, le PLR Alain Ribaux ne se fait pas trop d’illusions sur le sort du scrutin. Mais le canton doit trouver des économies et celle-là se défend, assure le conseiller d'Etat. Aujourd'hui, dit-il, "l'Etat n'a rien d'autre à faire que de payer une subvention correspondant à peu près à 40% des finances globales du bibliobus, mais ça a pour effet qu'au fond, on ne se pose pas vraiment les questions qu'on devrait se poser: est-ce qu'on doit le développer, le maintenir, le réduire? Ce sont des réflexions qui doivent être entreprises par la proximité donc par les communes qui aujourd'hui en bénéficient."
En route depuis plus de 40 ans, le Bibliobus pourrait donc bien poursuivre son chemin après le 25 septembre.
Roger Guignard/oang