Les syndicats romand et alémanique des enseignants contestent dans une résolution la politique salariale neuchâteloise. Ils estiment que le système retenu par le gouvernement cantonal dévalorise la profession.
Les nouvelles grilles salariales proposées par le Conseil d'Etat neuchâtelois prennent du coup une dimension nationale. Selon le Syndicat des enseignants romands (SER) et son homologue alémanique, cette dévalorisation se concrétise dans le salaire de carrière: les enseignants neuchâtelois perdraient, à terme, des milliers de francs par rapport à l'ancien modèle.
Calculée sur la durée selon le système de progression salariale, cette perte risque de creuser les différences cantonales et démotiver la jeune génération d'enseignants, avertissent les deux syndicats. Pour toutes ces raisons, ils demandent au Conseil d'Etat neuchâtelois de retirer son projet et de lancer de nouvelles négociations.
Rentrée sociale agitée à Neuchâtel
Cette résolution, adoptée la semaine dernière, s'inscrit dans un climat contestataire à Neuchâtel. Les syndicats de la fonction publique du canton appellent à manifester jeudi pour protester contre les nouvelles grilles salariales - un projet pourtant prévu pour se calquer sur les autres modèles cantonaux, avait annoncé le Conseil d'Etat au début de l'été.
A cela s'ajoute une péjoration des finances cantonales. Une évaluation intermédiaire des comptes 2016 prévoit un déficit de 74 millions de francs, soit 60 millions de plus que prévu.
Coraline Pauchard/oang
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