Les étrangers ne pourront pas siéger au Conseil d'Etat ou au Grand Conseil neuchâtelois, selon les résultats communiqués par la Chancellerie cantonale. Quelque 23'000 citoyens étaient concernés dans le canton.
Le comité citoyen pour l'éligibilité des détenteurs d'un permis C estimait que cette étape constituerait l'aboutissement d'un processus entamé de longue date dans le canton de Neuchâtel en faveur de l'extension des droits politiques des étrangers, Si le oui l'avait emporté, le canton aurait fait oeuvre de pionnier en Suisse.
Les partisans de ce projet estimaient qu'être candidat ne signifiait pas pour autant être élu puisqu'il appartient au peuple de choisir ses autorités. Selon eux, cet élargissement des droits civiques aurait favorisé le sentiment d'appartenance et d'intégration.
Deuxième refus
Lors des débats au Grand Conseil, l'UDC et une majorité du PLR ont affirmé que pour briguer une fonction cantonale, il fallait passer par la naturalisation. Ils estiment que les étrangers qui souhaitent siéger au Grand Conseil ou au Conseil d'Etat doivent faire l'effort de se naturaliser.
Les Neuchâtelois avaient accepté l'éligibilité communale des étrangers lors d'une votation en 2007, mais n'avaient pas accepté d'aller jusqu'à leur accorder l'éligibilité cantonale. Moins d'une décennie plus tard, ils viennent de confirmer ce choix.
La carte du vote par commune
Seules trois communes se sont prononcées en faveur du oui: Neuchâtel, la Chaux-de-Fonds et Vallangin. Si on analyse dans le détail le vote, on remarque une certaine corrélation entre proportion d'étrangers et taux d'acceptation de l'initiative (coefficient de corrélation de 0.65. Un coefficient supérieur à 0.5 est considéré comme significatif). Autrement dit, les communes comptant le plus de résidents étrangers ont voté plus facilement pour l'extension des droits politiques des étrangers.
lgr avec les agences
Les Neuchâtelois attachés au Bibliobus
Les Neuchâtelois ont accordé leur soutien au Bibliobus, en rejetant dimanche à 62,2% la modification de la loi concernant l'aide à la lecture publique et aux bibliothèques. Le taux de participation a atteint 38%.
>> Le conseiller d'Etat neuchâtelois Alain Ribaux prend acte:
Le référendum intitulé "Sauvez le Bibliobus et la lecture publique dans le canton de Neuchâtel" a été déposé le 16 mars muni de 7358 signatures alors que 4500 étaient nécessaires.
Ce référendum demande que le principe du subventionnement cantonal demeure inscrit dans la loi sur l'aide à la lecture publique et aux bibliothèques, en complément à ce que paient certaines communes. Les référendaires jugent que l'institution ne survivra pas sans la subvention d'un demi-million.