Le Conseil d'Etat a refusé tout à la fois de retirer la nouvelle grille salariale, comme l'exigeaient les enseignants, et de rouvrir des négociations. A cela est venu s'ajouter cette semaine le plan cantonal d'économies drastiques à hauteur de 100 millions de francs, qui touchera aussi la fonction publique.
Arguments du gouvernement rejetés
Les profs neuchâtelois dénoncent toujours leur statut, jugé comme l'un des moins enviables du pays, et la nouvelle grille salariale qui dévalorise encore leur profession et qui ne constitue pas à leurs yeux un outil de gestion budgétaire à brève échéance. Ils ont donc refusé d'entendre les arguments conjoncturels évoqués par le gouvernement cantonal, aussi forts soient-ils.
Les enseignants vont donc suspendre, jusqu'au 2 novembre, toute transmission d'informations par le biais de plateformes électroniques. En clair, ils ne transmettront plus les notes aux autorités scolaires ou ne répondront plus aux mails - des mesures qui ne devraient pas pénaliser les élèves ou leurs parents.
Concessions peu probables
Le bras de fer continue donc, mais on voit mal le gouvernement faire marche arrière: alors qu'il impose des sacrifices dans tous les secteurs, il n'acceptera pas de revenir sur une grille de progression salariale qu'il juge équilibrée et harmonisée avec celle des autres cantons. Le moment, en tous cas, n'est pas favorable à de nouvelles concessions.
Roger Guignard/oang