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Premier feu vert à la réorganisation spatiale de l'Hôpital neuchâtelois

Le projet vise à centraliser les soins aigus sur le site de Pourtalès à Neuchâtel. [Keystone - Sandro Campardo]
Premier feu vert à la réorganisation spatiale de l'Hôpital neuchâtelois / Le 12h30 / 1 min. / le 20 octobre 2016
La Commission santé du Grand Conseil neuchâtelois a donné son aval au projet de réorganisation spatiale de l'Hôpital dans le canton. Sa prise de position était très attendue dans ce dossier central pour la législature.

Les débats promettent cependant d'être vifs le 1er novembre prochain en plénum: la commission est loin d'être unanime et pas moins de 33 amendements - dont l'un révélera une fois encore le clivage entre le haut et le bas du canton - occuperont les députés.

Le projet du gouvernement cantonal pour l'Hôpital neuchâtelois (HNE) consiste à centraliser les soins aigus sur le site de Pourtalès à Neuchâtel. Les soins de réadaptation, eux, seraient pratiqués sur le site de La Chaux-de-Fonds et les deux établissements garderaient des policliniques renforcées.

Mais deux initiatives ont abouti dans le haut du canton, où l'on refuse cette logique. La première demande une maternité dans les Montagnes et l'autre exige "deux hôpitaux sûrs, autonomes" - donc deux sites de soins aigus.

Votation décisive en février 2017

Dans l'amendement portant sur cette question, la commission souhaite que le projet du gouvernement fasse office de contre-projet à la deuxième initiative. Le peuple neuchâtelois devra trancher en févier 2017: soit on maintient les soins aigus tant à La Chaux-de-Fonds qu'à Neuchâtel, soit on concentre ces derniers sur le seul site du bas.

Autre pierre d'achoppement: la commission demande au Conseil d'Etat de tenir compte des possibilités offertes par le privé, à savoir les prestations du Groupe GSMN à La Providence (Neuchâtel) et à la Clinique Montbrillant (La Chaux-de-Fonds).

Mais cette collaboration s'est avérée difficile et lourde d'affrontements ces dernières années. Et comme le projet gouvernemental doit être adopté à la majorité qualifiée des 3/5 du Parlement, la bagarre sera vive lors du plénum.

Roger Guignard/oang

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