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Semaine de contestation sociale pour les enseignants neuchâtelois

Les enseignants neuchâtelois remontent au front, comme ici en décembre 2014. [Jean-Christophe Bott]
Semaine de contestation pour les enseignants neuchâtelois / Le Journal du matin / 1 min. / le 7 novembre 2016
Les enseignants neuchâtelois se préparent à une grève qualifiée d'historique par les syndicats. Agendée à mardi, elle pourrait se prolonger si leurs doléances ne sont pas entendues par le Conseil d'Etat.

Les protestataires demandent le retrait de la grille salariale prévue par le canton pour la rentrée 2017 et qui mettrait en péril la carrière d'enseignant. Pour leurs syndicats, qui ont dénoncé l'absence de consensus autour du texte discuté pourtant depuis deux ans, il s'agit d'une aberration.

"Il faut taper sur la table"

Après plusieurs mesures de lutte, les enseignants ont donc choisi de faire grève. "Il y a eu la journée de mobilisation du 31 août, c'était gentil: on a rallongé les récréations d'un quart d'heure. Il y a eu la grande manifestation du 15 septembre: on s'est acheté une page de publicité dans les journaux du canton", rappelle le président du Syndicat autonome des enseignants neuchâtelois, Pierre Graber. "Tout ça n'a mené à rien, malheureusement. Alors finalement, quand il n'y a plus moyen de se faire entendre par les voies les plus raisonnables, il faut taper sur la table."

Risque de fuite des jeunes enseignants

Pour le président de la section enseignants du Syndicat des services publics (SSP) neuchâtelois Michel Gendrat, mettre en place la nouvelle grille n'arrangera pas les finances cantonales: "Une grille salariale, c'est pas juste pour l'année prochaine. C'est un truc pour 20 ou 30 ans et avec des conséquences très, très graves pour les enseignants mais aussi pour la qualité de l'enseignement parce que vraisemblablement les jeunes, avec des salaires si bas, vont partir ailleurs", souligne-t-il. "Donc ce qu'on veut c'est faire une grève. On veut gagner. On veut la reconduire si le Conseil d'Etat ne nous écoute pas et ne retire pas son projet. On ne lâchera pas."

Forte mobilisation attendue

Le mouvement a été voté la semaine dernière par les membres du SSP. Le Syndicat autonome des enseignants neuchâtelois, lui, n'a pas pu faire de même en raison d'un taux d'abstention trop important. Mais tous s'attendent à une très forte mobilisation.

Coraline Pauchard/oang

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