Les enseignants ont décidé de ne pas donner de cours pour marquer leur opposition au projet de grille salariale du Conseil d'Etat. Sur une carrière entière, les profs perdront entre 75'000 et 300'000 francs estime Pierre Graber, président du Syndicat autonome des enseignants neuchâtelois.
Environ 25% des effectifs au niveau de l'école obligatoire avaient annoncé leur intention de s'associer à la grève, selon le Département de l'éducation et de la famille. Les directions d'école étaient tenues d'accueillir tous les élèves ou de trouver des remplaçants durant le mouvement de grève.
Le bras de fer pourrait encore durer. A l'issue d'une assemblée générale mardi en fin de journée, les enseignants du Syndicat des services publics (SSP) ont décidé de reconduire le mouvement de grève mercredi. La décision a été prise à une écrasante majorité, a indiqué Claude Grimm, secrétaire syndicale du SSP.
L'école "enterrée"
A l'initiative des enseignants, un cortège funèbre de quelque 200 personnes a rejoint dans la matinée le Château de Neuchâtel, siège des autorités.
Des enseignants grévistes sont allés à la rencontre de la population pour expliquer les raisons de leur mouvement de protestation. "Ils veulent que celle-ci comprenne qu'ils ne défendent pas leurs privilèges, mais une école publique de qualité", a expliqué le SSP.
A La Chaux-de-Fonds, ce sont quelque 600 personnes qui ce sont rassemblées sur la Place de la gare.
Négociations en vue?
Monika Maire-Hefti, conseillère d’Etat en charge de l’éducation et de la famille, a déclaré mardi dans l'émission Forum qu'elle était prête à rencontrer les syndicats. "Ma porte est toujours ouverte, il faut revenir à la table des négociations".
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ats/sbad/gax
Les fonctionnaires argoviens dans la rue
La fonction publique neuchâteloise n'était pas la seule à descendre dans la rue mardi. A Aarau (AG), entre 8000 et 10'000 enseignants et fonctionnaires ont manifesté contre les mesures d'économies touchant la formation et le personnel de l'Etat.
Les enseignants ont remis une pétition munie de 48'000 signatures au président du Grand Conseil argovien contre les coupes dans la formation.