Entre 500 et 600 enseignants ont envahi la Cour du Château à Neuchâtel, siège des autorités cantonales, pour remettre une pétition exigeant le retrait de la grille salariale. Le texte a récolté 4355 signatures en l'espace de deux semaines.
"Nous ne voulons pas de grille salariale", a lancé Marie Guinand, coprésidente de la section enseignants du Syndicat des services publics (SSP). Pour le corps enseignant neuchâtelois, ce projet dévalorise la profession et entraîne des pertes sur le salaire de carrière.
Conseillère d'Etat chahutée
Venue à la rencontre des manifestants, la conseillère d'Etat socialiste Monika Maire-Hefti a été conspuée. Son discours a été à plusieurs reprises couvert par les sifflets et les huées. "Mensonges" ou "on veut des engagements écrits" ont lancé les manifestants.
La cheffe du Département de l'éducation et de la famille a énuméré une liste d'améliorations proposées par le Conseil d'Etat tout en restant inflexible sur la grille salariale.
ats/ptur
Reconduction prévue mercredi prochain
Il s'agit de la troisième journée de grève des enseignants au cours du mois de novembre. "La grève est le dernier recours pour préserver la qualité de l'enseignement", a expliqué un enseignant gréviste. Sur l'une des nombreuses banderoles, l'on pouvait lire "L'Etat économise, l'école agonise".
Les manifestants ont ensuite pris la route en cortège à destination de la Cité universitaire pour leur assemblée générale. A une large majorité, ils ont décidé de reconduire leur mouvement de grève mercredi prochain.