Le gouvernement ne retirera pas son projet de grille salariale, bien qu'il s'agisse de l'exigence majeure du Syndicat autonome des enseignants neuchâtelois et du Syndicat des services publics (SSP). Pour rappel, une pétition munie de 4000 signatures réclame le retrait du projet et 400 enseignants sont encore venus manifester mercredi matin dans la Cour du Château de Neuchâtel.
>> Lire aussi : Au 4e jour de grève des enseignants neuchâtelois, une issue en vue
Mais sous réserve "qu'il soit mis fin au conflit qui nous oppose", affirme la missive du Conseil d'Etat, ce dernier s'engage à mettre en place sept mesures pour améliorer les conditions de travail des enseignants: une période de décharge pour celles et ceux qui enseignent entre la 3e et la 6e Harmos, une extension des décharges encore pour raison d'âge au personnel à temps partiel ou encore une non-répercussion de l'indice négatif (0,4%) des prix à la consommation.
Bataille du budget en vue
Ces mesures assez techniques traduisent clairement une volonté d'apaisement. Reste aujourd'hui aux syndicats à les entériner. Le SSP et le Syndicat autonome des enseignants prendront position jeudi soir, mais le sentiment d'avoir été un peu entendu prédomine.
Reste que, même si cette crise était résolue, le climat reste tendu dans le canton. La bataille du budget 2017, en début de semaine prochaine, promet de rudes affrontements entre droite et gauche. Il prévoit près de 70 millions de déficits et impliquera de lourds sacrifices.
Roger Guignard/lgr