"Vous avez, chacun individuellement, la responsabilité du fonctionnement de nos institutions" permettant de garder la confiance de la population, a martelé le conseiller d'Etat Laurent Kurth. "Il n'y a guère que le profit personnel ou partisan qui puisse mener à voter non ou à s'abstenir", a-t-il commenté juste avant le vote final, en référence aux prochaines élections.
Les députés ont adopté le budget vers minuit, par 71 voix contre 41 et 1 abstention. Cela ne dépasse que de deux voix la majorité qualifiée qui était requise pour ce vote, à savoir les trois cinquièmes des députés.
Ce budget ne contente personne. Mais la majorité des groupes PLR et PS a finalement décidé de le soutenir, contrairement à l'UDC et au PopVertSol qui ont campé sur leurs positions.
Capacité d'autofinancement
Assorti de mesures d'assainissement financier et après les multiples modifications apportées par le plénum, le budget affiche un déficit d'environ 50 millions de francs. Ce montant permet au canton de conserver sa capacité d'autofinancement.
C'était la principale condition pour que la majorité du PLR vote oui. Ce dernier a tenu un rôle pivot, en faisant une série de concessions à la gauche, bien au-delà de ce que l'UDC était prête à lâcher.
Vote-clé
Le vote-clé juste avant le vote final a été celui portant sur une réduction générale des subventions. L'UDC voulait couper 11 millions, puis a accepté avec le PLR de descendre à 4,8 millions. Mais le Conseil d'Etat a proposé de descendre encore, à 2,7 millions. Sa proposition l'a emporté par 75 voix contre 37.
D'autres mesures ont été votées jeudi en dépit des résistances de la gauche, parmi lesquelles une réduction des effectifs de l'Etat (-60 postes en équivalent plein-temps). L'UDC a renoncé à demander davantage à cet égard. De plus, la droite a fait des concessions à la gauche dans le domaine de l'aide sociale.
Le Conseil d'Etat a aussi apporté des ajustements en matière de recettes fiscales.
ats/gax
Loi sur la caisse de remplacement des enseignants abrogée
En dehors de tous les sujets sensibles, les députés ont abrogé jeudi à une large majorité la loi sur la caisse de remplacement des enseignants. Ceux-ci ne devront plus participer au paiement des remplacements pour maladie ou accident. Cela accroît les charges de l'Etat, mais c'est la fin d'une exception par rapport aux autres cantons.