Il faut agir pour limiter le risque de perdre des patients, des médecins et des certifications, a expliqué mardi le Conseil d'Etat, au lendemain de la conférence de presse des initiants, qui demandent de garantir dans le Haut et le Bas du canton deux hôpitaux autonomes avec des soins aigus.
Le gouvernement cantonal affirme que le contre-projet qu'il propose clarifie durablement l'avenir de l'Hôpital neuchâtelois (HNE).
Deux centres cantonaux
Le projet du gouvernement préconise deux centres remplissant chacun des fonctions cantonales, distinctes et complémentaires (soins aigus à Neuchâtel et réadaptation à La Chaux-de-Fonds). Trois policliniques assureraient un accès de proximité aux soins courants (Val-de-Travers, Montagnes neuchâteloises et Neuchâtel).
Le maintien d'une activité éclatée pousserait HNE à toujours plus réduire son offre et à se limiter aux soins de base. Et cela ne créerait pas des économies, puisque l'Etat doit payer pour les prises en charge hors canton, argumente le gouvernement.
ats/cab
Guerre des chiffres
C'est HNE qui devra investir les 240 millions de francs requis par le contre-projet, rappelle le gouvernement, alors que les initiants dénoncent un gouffre financier. L'Etat garantira les emprunts mais n'investira pas lui-même, explique-t-il.
C'est un montant important, mais qui permet d'éviter d'engager plus de 100 millions pour rénover de vieilles infrastructures qui resteraient quand même inadaptées, dit le Conseil d'Etat. Selon lui, la différence sera comblée en dix ans grâce aux économies générées.