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Bilan mitigé pour "la réformatrice" d'hôpitaux Pauline de Vos Bolay

Pauline de Vos Bolay, présidente du conseil d'administration de l'HNE. [Keystone - Laurent Gilliéron]
Bilan mitigé pour "la réformatrice" d'hôpitaux Pauline de Vos Bolay / Le Journal du matin / 2 min. / le 16 février 2017
Désavouée par le vote populaire de dimanche, l'administratrice et réformatrice d'hôpitaux Pauline de Vos Bolay a annoncé mercredi sa démission avec l'entier du conseil d'administration de l'Hôpital neuchâtelois.

Après Fribourg et le Jura, il s'agit d'un nouveau revers pour Pauline de Vos Bolay. A Neuchâtel, l'échec est cuisant, l'administratrice est à l'origine du plan de centralisation refusé dans les urnes.

>> Lire : Démission en bloc du conseil d'administration de l'Hôpital neuchâtelois

Elle a incarné ce plan, quitte à passer pour un "bulldozer", selon l'expression de l'un de ses contradicteurs. De nombreux départs au sein des cadres médicaux et administratifs, depuis son arrivée en 2014, lui sont notamment reprochés.

Souvenirs mitigés

Ses états de service à Genève sont plutôt positifs, elle a laissé de bons souvenirs comme haut-fonctionnaire auprès de deux conseillers d'Etat genevois. Elle a ensuite échoué à obtenir la direction des HUG.

Pauline de Vos Bolay a ensuite officié à Fribourg et dans le Jura, où elle a aussi été poussée vers la sortie, bien qu'elle conteste cette analyse. Pour elle, il s'agit chaque fois de situations différentes.

A Fribourg, elle n'est restée directrice qu'une année, de 2012 à 2013. Selon elle, ce passage éclair est dû à des raisons "familiales" qui l'ont rappelée à Genève. Mais le climat explosif créé par ses plans de réforme est aussi avancé à Fribourg par des connaisseurs du dossier hospitalier.

Aucune interview

Dans le Jura aussi, les versions divergent. Celle qui a été présidente de l'Hôpital du Jura de 2013 à 2016 a été remerciée sur fond de copinage politique. Mais il lui a été reproché publiquement de ne pas s'investir et défendre suffisamment les intérêts de l'Hôpital du Jura, alors qu'elle avait entre-temps aussi accepté de présider aux destinées de celui de Neuchâtel.

Pauline de Vos Bolay a fait savoir à la RTS qu'elle n'accorderait pas d'interview avant jeudi prochain, date de la dernière séance in corpore du conseil d'administration de l'Hôpital neuchâtelois.

Ludovic Rocchi/lgr

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