Yvan Perrin abandonne la présidence de l'UDC neuchâteloise

Plusieurs membres du parti réclamaient son départ après la perte de 11 sièges sur 20 dimanche dernier au Grand Conseil et un classement très moyen des trois candidats UDC au Conseil d'Etat.

Contacté par la RTS, Yvan Perrin reconnaît avoir fait des erreurs mais tient à dire qu'il n'était pas seul dans cette campagne et que d'autres aussi, dans le parti, ont failli. "La défaite est orpheline, c’est le succès qui a beaucoup de parents", relève-t-il pour expliquer pourquoi il est le seul au sein du comité directionnel à démissionner.

Plein d'amertume, il souligne que l'UDC avait bien progressé lors des élections communales de 2016 mais que la débâcle du week-end dernier a déjà fait oublier cette bonne nouvelle, d'ailleurs peu relayée.

"J'ai l'impression d'avoir tiré le parti tout en bas"

"Les personnes passent, le parti reste", laisse-t-il entendre dans un communiqué. Les mots prononcés dimanche soir alors qu'il remontait dans son village de la Côte-aux-Fées résonnent en tout cas très fort: "Il y a quatre ans, j'ai tiré le parti tout en haut et ce soir, j'ai l'impression de l'avoir tiré tout en bas".

Yvan Perrin précise qu'il a pris sa décision de démissionner lundi matin déjà et l’a transmise dans la foulée à un membre de l’UDC. Il n’a donc pas attendu les critiques de ces derniers jours pour se décider.

Le secrétaire politique de l'UDC cantonale, Niels Rosselet-Christ, remercie Yvan Perrin pour ses très nombreuses années de service au sein du parti. Il salue "un symbole fort, un modèle pendant de nombreuses années" à qui il doit son engagement politique.

C'est une page qui se tourne pour cette section cantonale créée à l'époque par Yvan Perrin.

Roger Guignard/oang