Réunis à huis clos au Val-de-Ruz (NE), les membres de l'UDC neuchâteloise ont élu à une grande majorité au premier tour Stephan Moser président du parti. Deux vice-présidents, Loïc Frey et Anne-Marie Ridout, ont également été nommés, a indiqué le parti mercredi soir dans un communiqué.
Stephan Moser a déjà occupé ce poste un peu moins d'une année en 2015. Il avait ensuite démissionné, justifiant cette décision par un emploi du temps trop chargé. Il était à l'époque député au Grand Conseil.
Trois candidats
Mercredi soir, trois candidats se sont présentés pour reprendre la présidence (un quatrième s'était annoncé mais s'est retiré avant l'assemblée). Cinq convoitaient la vice-présidence, poursuit le texte.
Avec cette nouvelle équipe, le parti a pour objectif de repartir sur de nouvelles bases après la déroute subie lors des dernières élections début avril. Sans pouvoir entrer au gouvernement, l'UDC a de plus vu son groupe fondre au Parlement, de 20 à 9 députés.
Divisions internes
Contesté à l'interne, Yvan Perrin a rendu son tablier à peine un an après avoir repris le poste. Dans une interview publiée après sa démission, il expliquait avoir pris seul la décision de partir.
Durant les quelques jours de flottement entre les élections et sa décision, l'UDC neuchâteloise a donné l'image d'un parti miné par les divisions internes. Certains ténors du parti ont directement mis en cause la politique de leur président dans la déroute pour les élections au Grand Conseil, l'accusant de n'être pas suffisamment impliqué. D'aucuns réclamaient son départ.
Deux départs outre Yvan Perrin
En janvier 2016, Raymond Clottu avait démissionné du comité directeur de l'UDC neuchâteloise, jugeant précipité le retour d'Yvan Perrin à la présidence du parti.
Le député Xavier Challandes, réélu au Grand Conseil neuchâtelois, a quant à lui annoncé son intention de démissionner de l'UDC. Celle-ci perd ainsi encore un siège en plus des onze fauteuils déjà abandonnés aux élections cantonales.
ats/hend