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Genolier rompt tout lien avec un médecin condamné pour abus sexuels

La commission ne se contente pas du moratoire sur l'ouverture de nouveaux cabinets. [RTS - Gaël Klein]
Genolier rompt tout lien avec un médecin condamné pour abus sexuels / Forum / 2 min. / le 21 septembre 2017
Condamné jeudi pour actes sexuels sur une patiente, un spécialiste neuchâtelois a vu ses relations rompues par la clinique Montbrillant où il exerçait. Son droit de pratiquer n'a pourtant pas été retiré dans l'immédiat.

La clinique Montbrillant à La Chaux-de-Fonds, propriété du groupe Genolier Swiss Medical Network (GSMN) Neuchâtel, a confirmé jeudi à la RTS qu'elle résiliait, avec effet immédiat, le bail du médecin locataire. Depuis ce jeudi, il n'a plus l'autorisation de consulter ni d'opérer au sein de la clinique privée.

La justice, de son côté, n'a pas formellement décidé de l'interdire de pratiquer. En première instance, le Tribunal régional des Montagnes et du Val-de-Ruz a condamné jeudi à 14 mois de prison avec sursis ce spécialiste neuchâtelois, reconnu coupable d'actes sexuels sur une patiente.

Procédure administrative

Mais le tribunal a renvoyé la balle à l'autorité de surveillance pour décider si le praticien doit être interdit d'exercice. Contacté par la RTS, le médecin cantonal a confirmé qu'il devra "examiner les faits et évaluer le cas sous l'angle des devoirs professionnels".

Si violation il y a, une enquête administrative est alors ouverte. Ce serait ensuite au Conseil d'Etat de décider de retirer ou non l'autorisation de pratiquer. Contacté par la RTS, le médecin est resté injoignable jeudi.

Coraline Pauchard/vkiss

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Des faits en 2009 et 2013

Les faits pour lequel le médecin a été condamné remontent à 2013, soit avant la reprise de l'établissement hospitalier par GSMN Neuchâtel. Le médecin avait déjà été sous le coup d'une plainte pour gestes déplacés en 2009. L'affaire avait alors été réglée par un arrangement financier.

En pleine procédure pénale, ce même médecin avait obtenu l'autorisation de filmer ses consultations pour prouver sa bonne foi, avait révélé la RTS au mois de juin. Et là encore, difficile de trouver l'instance capable de trancher sur la légalité de cette pratique.