Dans le canton de Neuchâtel, la CCT Santé 21 définit les conditions salariales des 5700 employés du domaine de la santé. Le 27 mars, le Grand Conseil a supprimé la notion de CCT 21 des textes de loi, en remplaçant cette convention collective par deux conventions distinctes, l'une pour le personnel soignant, l'autre pour les non-soignants.
La gauche et les syndicats ont attaqué cette décision par deux référendums - deux lois sont en effet concernées pour le maintien d’une même CCT - qui ont abouti et débouché sur la votation du 26 novembre.
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Economies vs conditions de travail
Dans leur campagne "2x NON à la destruction de la CCT 21", ils dénoncent un démantèlement des conditions de travail: la CCT 21 protège les petits salaires, et constitue un barrage contre la sous-enchère salariale dans un canton frontalier.
Elle permet également au personnel de travailler dans les hôpitaux, dans les soins à domicile ou dans les homes avec des conditions de travail homogènes pour chaque fonction. Et surtout, son coût n'a aucun lien avec la hausse des primes d'assurance-maladie, invoquent-ils, comme l'a démontré une étude commandée à l'IDHEAP.
La droite, majoritaire au Parlement au moment de la modification de la loi, met en avant des objectifs d'économie et de rationalisation: la CCT 21 est trop généreuse, sclérosée, avec un coût de 15 à 16 millions de francs par année impactant les primes d'assurance-maladie. Il faut donc la supprimer pour réaliser des économies, et créer davantage de flexibilité avec des CCT différenciées selon les professions.
Statu quo ou nouvelles négociations
En cas de double oui dans les urnes, les partenaires sociaux du secteur de la santé promettent d'entamer de nouvelles négociations. A l'inverse, en cas de double non signifiant un refus de modification des lois, la CCT Santé 21 continuera d’encadrer les activités du personnel du secteur dans le canton de Neuchâtel.
kkub