Les initiants ont déposé 4676 signatures valables (4500 requises) vendredi à la chancellerie d'Etat à Neuchâtel.
Une telle gratuité n'a encore jamais été acceptée en Suisse, malgré plusieurs initiatives de ce type. L'une d'elles avait été balayée en 2008 à Genève par plus de 67% des voix. Celle des jeunes socialistes glaronais avait également été refusée en 2010.
Mais le comité d'initiative neuchâtelois est confiant. Il a récolté la quasi-totalité des signatures en un temps record et la question de la mobilité douce est aujourd'hui au coeur des préoccupations. Mieux, estiment les initiants: une telle démarche permettra de faire rayonner l'image du canton.
Entre 33 et 43 millions de francs à trouver
Mais le canton peine à sortir des chiffres rouges et la gratuité a un coût: 33 à 43 millions de francs par an selon les estimations, soit l'équivalent des rentrées enregistrées par la billetterie.
Pour éviter une hausse des coûts à la charge des collectivités publiques, les initiants proposent plusieurs pistes: l'augmentation des frais de parking, la contribution des entreprises et surtout une baisse des déductions fiscales pour les frais de déplacement.
En cas de suppression totale de ces déductions, le comité d'initiative table sur un gain de 45 millions de francs par an. Ce serait suffisant, estime-t-il, pour assurer le financement des transports publics sans toucher aux prestations.
Actuellement sous la loupe de la chancellerie, le texte devra encore passer devant le Grand Conseil avant d'être soumis au peuple.
Coraline Pauchard/oang