"Je n'ai pas la prétention de faire changer les choses mais de faire en sorte que ce jugement apporte une pierre à l'édifice pour éliminer les souffrances de millions de fillettes", a déclaré Nathalie Kocherhans, juge du Tribunal régional du Littoral et du Val-de-Travers. Ce jugement était attendu, car il n'y a pas encore eu de jurisprudence sur ce nouvel article (124) du Code pénal.
Situation difficile de la maman
Pour la juge, le fait que l'accusée n'était pas domiciliée en Suisse au moment des faits - elle vivait en Somalie - ne constitue pas un motif d'acquittement, comme l'avait plaidé la défense. "Il n'y a pas d'interprétation possible" du principe d'universalité, a ajouté la juge.
La Cour a tenu compte de la situation difficile de cette maman analphabète, qui vit séparée de son époux et avec quatre enfants à charge, ainsi que de la pression sociale qu'elle a subie en Somalie. Vu la gravité de l'acte, une peine privative de liberté était nécessaire, a ajouté la juge.
ats/ebz