"Le canton doit veiller à ce que l'offre de scolarité obligatoire soit équivalente dans toutes les communes." C'est en substance la première revendication de cette initiative formulée en termes généraux et présentée mardi par les syndicats des enseignants neuchâtelois, ainsi que par l'association des parents d'élèves neuchâtelois, juste avant le point de situation sur la rentrée des classes organisé par le canton.
Pour les initiants, les missions d'enseignement ne doivent plus être du ressort des communes mais bien du canton. Cette nouvelle organisation permettrait de réduire les coûts, d'harmoniser les offres et d'éviter des économies abusives dans l'éducation.
Brigitte Tisserand, membre du syndicat autonome des enseignants neuchâtelois, explique dans le 12h30 de la RTS qu'il s'agit surtout de garantir l'équité entre les différents cercles scolaires. "Selon le cercle où on habite, les mesures d'encadrement, notamment pour les élèves en difficulté, varient énormément."
Centraliser, à l'inverse du système en cours depuis 2011
L'objectif de cette initiative reste de centraliser davantage l'école obligatoire, à contre-courant du système établi en 2011 et soutenu par une large majorité de la population. Celui-ci prévoyait sept cercles scolaires régionaux bénéficiant d'une certaine autonomie.
Brigitte Tisserand estime qu'au moment du vote en 2011, il n'était pas possible de prévoir les problèmes qui sont apparus. "Pour nous, la régionalisation de l'organisation scolaire était un premier pas vers la cantonalisation, mais ce n'est pas ce qui est arrivé."
ebz avec Etienne Kocher