C'est en musique que les auteurs de l'initiative ont remis à la chancellerie les classeurs comportant les 5314 signatures en faveur du maintien d'une formation musicale professionnelle dans le canton. Ils avaient jusqu'à mi-décembre pour en obtenir 4500.
Alors que le Conseil d'Etat a confirmé la semaine passée la fermeture de la Haute école en 2021, les initiants ont dénoncé la précipitation de cette décision, comme l'a expliqué le président du comité d'initiative, Armand Blaser, dans le 12h30 de la RTS: "Pourquoi ce forcing, alors que le peuple aimerait bien se prononcer, qu'on attende que le peuple se prononce!"
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Pour le Conseil d'Etat, la fermeture de la HEM-NE ne compromet pas la réalisation des objectifs de l'initiative. Le texte demande en effet la conservation d'une formation musicale professionnelle accréditée. Il n'exige pas le maintien des structures actuelles, selon le gouvernement.
Mais les initiants craignent que la votation n'arrive trop tard et que le partenariat qui fonde cette école avec le canton de Genève soit définitivement faussé.
Etienne Kocher/lan
Provisions de 5 millions pour la HEM
Le député vert, Jean-Jacques Aubert, a interpellé mercredi le gouvernement neuchâtelois sur le coût de la fermeture de l'antenne neuchâteloise de la Haute Ecole de musique (HEM) de Genève. Le Conseil d'Etat a répondu que le canton a provisionné 5 millions de francs.
"Ce coût sera compensé au maximum en deux ans", vu les économies attendues par la fermeture - 2,2 millions par an -, a déclaré Monika Maire-Hefti, cheffe du Département de l'éducation et de la famille. La conseillère d'Etat a ajouté que l'indemnité de sortie de la caisse de prévoyance se monte à 1,575 million de francs.
"Ce chiffre est un coût maximal, car on espère que du personnel continuera d'enseigner au conservatoire de Neuchâtel", après la fermeture de l'antenne, a expliqué Monika Maire-Hefti.