Plusieurs cantons – Fribourg, Valais, Genève, Berne, et le Tessin – négocient actuellement avec la société Airbnb pour qu'elle prélève et reverse automatiquement la taxe de séjour au canton lors de la réservation.
Pour le client, elle serait comprise dans les prix affichés.
Les députés neuchâtelois étaient quasiment unanimes sur la nécessité de simplifier le processus de perception de la taxe. L'idée les a donc séduit - à deux exceptions près - malgré les réserves du Conseil d'Etat.
Le gouvernement estimait en effet que le système actuel fonctionne de manière satisfaisante pour Neuchâtel, qui veut garder "sa souplesse et son autonomie". Le conseiller d'Etat Laurent Favre a souligné que les expériences d’autres cantons montrent que les négociations avec la plate-forme sont "longues et fastidieuses". Mais il n'a pas été entendu.
Négociations
Pour l'auteur du postulat, le PLR Lionel Rieder, cette solution sert à la fois les intérêts du canton et de la plate-forme: "Airbnb a besoin d'avoir les autorités de son côté pour pouvoir continuer son business et proposer son offre. Finalement, c'est du 'win-win'. C'est aussi pour ça qu'Airbnb le fait complètement gratuitement" .
Laurent Favre, lui, a souligné l’intérêt d'une coordination plus large : "Il faut idéalement travailler à l'échelle romande auprès de Airbnb, se donner plus de poids dans la négociation, afin de réussir la perception automatique de ces taxes de séjour."
Cette fameuse taxe de séjour, de 2 ou 3 francs par nuit dans le canton, sert à financer les infrastructures touristiques.
Etienne Kocher/pym