En 2016, la commune avait refusé, à une courte majorité de 104 voix, de fusionner avec ses voisines. Mais les opposants avaient laissé trainer un petit stand devant le bureau de vote le jour du scrutin et suscité un recours des partisans. Résultat: le Tribunal Fédéral avait in fine annulé la votation.
>> Lire : Le TF annule la votation de Peseux sur la fusion de Neuchâtel-ouest
Comme les trois autres communes avaient dit oui en 2016, le nouveau scrutin agendé au 25 novembre prochain pourrait relancer la création d'un Grand Neuchâtel, potentielle troisième ville de Suisse romande.
Et les partisans ont déjà dénoncé plusieurs nouvelles irrégularités. Ainsi, le Conseil communal (exécutif) a offert à mi-septembre un montant de 5000 francs aux deux camps pour faire campagne. Les pro-fusion n’en n'ont pas voulu et se montrent très critiques face à ce geste.
L'argent des contribuables "gaspillé" par l'exécutif
"On n'a jamais vu une commune, un canton ou la Confédération subventionner des partis politiques pour mener campagne pour ou contre une initiative ou un référendum", fait remarquer le conseiller général d'Ensemble à Gauche Eric Augsburger, membre du comité en faveur de la fusion. "Là, visiblement, la commune de Peseux et son Conseil communal gaspillent l'argent du contribuable à notre sens."
La commune, qui a maintenu sa proposition, rétorque que des versements identiques ont été acceptés lors de la première votation.
Un président de commune en "bouc émissaire"
Nouvelle polémique il y a dix jours: le comité anti-fusion a réimprimé des bulletins de versement portant l'adresse du PLR Michel Rossi alors que celui-ci est devenu entretemps président de la commune. L'élu, qui parle d'accident, promet cependant qu'il respectera son devoir de réserve.
"Cette année, je voulais rester en dehors de cette nouvelle votation et je me retrouve aux premières lignes sans avoir participé une seule fois à une quelconque réunion de ce comité", explique-t-il à la RTS. "Mon avis personnel, je le garde pour moi, mais en tant que conseiller communal et président de commune je suis neutre. Il me semble que je suis le bouc-émissaire de cette affaire."
L'exécutif devrait garder le cap
Le Conseil communal répondra encore, cette semaine, à une lettre des partisans qui lui reprochent un manque d'objectivité. Mais là aussi, l'exécutif ne devrait pas changer sa ligne. Il organisera une séance d'information le 1er novembre, point culminant d'une campagne encore longue et qui pourrait ne pas être la dernière puisque des recours sont à nouveau envisageables en cas de résultat serré.
Etienne Kocher/oang