En plaine, c'est le ballet des camions poubelles à la station d'incinération: ils sont 116 par jour en moyenne, et plus de 120 entre Noël et Nouvel an.
"Notre zone d'apport, c'est tout le Valais central, donc avec des stations à forte densité comme Crans-Montana, le Val d'Anniviers, Nendaz, Anzère, qui sont quand même bien remplies pendant la fin d'année", explique Bertrand Yerly, directeur de l'usine de traitement des ordures du Valais central.
Mais l'instauration, il y a un an jour pour jour, de la taxe au sac a eu de l’effet: le volume des ordures a baissé de 35%.
La peur du gendarme
"Nous étions l'avant-dernier canton à ne pas avoir mis en place la taxe au sac, donc c'était important qu'on le fasse. Toutes les communes ont fait adopter des règlements par leur législatif, et puis il y a des amendes qui peuvent aller de 100 à 1000 francs, en fonction de la gravité des faits", détaille le président de l'Antenne région Valais romand, Philippe Varone. La peur du gendarme a donc peut-être eu un peu d’effet dans ce changement d'habitudes.
Des sacs à l'unité pour les vacanciers
Mais en station, la taxe au sac et l'usage des sacs blancs aux normes n’est pas une évidence pour tous les touristes.
"Je trouve que cette taxe est une excellente idée. Ici tout le monde trie, je suis allé vérifier moi-même dans les containers de l'immeuble", estime Jaap Speksnijder, qui loue un appartement à Anzère durant les Fêtes avec d'autres touristes néerlandais. Le 1er janvier au matin, ils en sont à leur troisième sac de 35 litres, que l'agence immobilière leur vend à l'unité.
Les stations font donc d'importants efforts, notamment via des campagnes d'affichage. Les sacs sont aussi vendus à l'unité dans les agences immobilières et les offices du tourisme, et les commerces informent quotidiennement les vacanciers que seuls les sacs taxés sont autorisés.
Flore Dussey/jvia