Au Conseil des Etats, le PDC valaisan occupe les deux sièges cantonaux depuis plus de 150 ans. Derrière cette longévité hors du commun, Barbara Lanthermann, présidente du Parti socialiste du Valais romand, estime qu'il existe "une toute petite fenêtre lors du second tour".
Le PLR Philippe Nantermod, désigné jeudi soir par son parti, le socialiste Mathias Reynard et l'UDC Cyrille Fauchère sont les candidats déclarés pour l'heure qui tenteront de ravir le siège qu'occupait jusqu'ici Jean-René Fournier et que pourrait défendre la Chablaisienne Marianne Maret. Le second siège devrait quant à lui rester la propriété du Haut-Valaisan Beat Rieder, en poste depuis 2015.
Des changements probables au Conseil national
Au niveau du Conseil national, plusieurs fauteuils valaisans pourraient changer de mains. Il est bien possible que le groupe PDC en perde un. Si tel devait être le cas, le chrétien-social du Haut-Valais Thomas Egger, qui a remplacé en cours de législature Roberto Schmidt, pourrait en faire les frais.
La gauche entend attaquer fort et il n'est pas impossible de voir un écologiste valaisan s'installer sous la coupole fédérale au côté d'un socialiste: "Nos chances sont grandes", estime le président des Verts valaisans, Jean-Pascal Fournier. Pour étayer son propos, ce dernier rappelle que son parti progresse partout en Suisse, y compris au niveau valaisan.
Un deuxième siège pourrait également profiter au PLR, au détriment de l'UDC. Le Haut-Valaisan Franz Ruppen apparaît en danger alors que le jeu de la proportionnelle devrait permettre au sortant Jean-Luc Addor d'être épargné. Pour Cyrille Fauchère, président de l'UDC du Valais romand, un second PLR pourrait être élu à la Chambre du peuple.
Le PDC réfute l'idée d'un affaiblissement
Du côté du PDC valaisan, on relativise le risque. Son président Serge Métrailler conteste un quelconque affaiblissement de sa formation. Lorsqu'on lui fait observer qu'il faudra limiter la casse, il répond qu'avant de parler de sièges, l'objectif est le maintien des 40% qui font du PDC la plus grande force politique du Valais: "C'est ce qui assoit notre légitimité", avance-t-il.
Du côté du PLR, le ton, bien qu'ambitieux, reste prudent: "Il ne faut pas enterrer trop vite le PDC. On connaît sa force de mobilisation et de travail", conclut René Constantin, président du parti au niveau cantonal.
Yves Terrani