De longue date, on place ses enfants à St-Maurice pour leur enseigner la discipline et la rigueur d’apprentissage. En d'autres mots, l'institution a pour mission d'apporter aux élèves un terrain propice à l'apprentissage. Encadrés des ecclésiastiques - il n'en reste plus qu'un aujourd'hui - ils passent la semaine dans la grande bâtisse du Bas-Valais.
Certains n'ont pas eu le choix, mais la plupart s'adaptent. "Au début, je ne voyais pas cela d’une manière très positive, mais maintenant je suis très content, cela m’a permis d’avancer c’est une vraie école de vie", confie Arthur dimanche au micro du 19h30.
Ouvert à tous
Avec l'érosion progressive du nombre d'enfants accueillis, l'institution a dû s'adapter. Pour les pensionnaires, il n'est plus question de séjourner en dortoirs et ils profitent désormais de chambres privatives, où la décoration intérieure autorise de nouvelles icônes et plus seulement le crucifix. Pour les chanoines, il s'agit toujours d'imposer des règles, mais la relation est devenue plus interpersonnelle, si ce n'est plus familiale.
Et pour survivre, l’internat n’est plus uniquement lié aux élèves du collège de l’abbaye. Il s’est ouvert à tous les étudiants et apprentis, comme foyer de nuit. Si la doctrine religieuse reste un fil conducteur pour l’encadrement, elle s’est aussi adaptée aux pensionnaires non croyants.
Susciter un regain d'intérêt
Mais cette adaptation n'a pas encore sauvé l'internat et freiné l'érosion des pensionnaires, pour lesquels une année d’internat coûte 14'000 francs, nourri et logé. En levant le voile sur sa métamorphose l’institution souhaite maintenant s'ouvrir au plus grand nombre et espère susciter un regain d’intérêt.
Rafaël Poncioni/boi