D'après lui, on risque aujourd'hui de présenter l'assistance au suicide comme une prestation de service ordinaire et socialement reconnue. Or, estime-t-il, "elle est une participation à un acte objectivement injuste et ne peut être soutenue par le message chrétien".
Et de préciser que ce dernier demande précisément que la vie soit protégée dès sa conception et jusqu'à la mort naturelle.
Pas d'exception pour les EMS
"On peut respecter l'assistance au suicide, mais ne pas l'approuver, ni collaborer", a précisé de son côté le prêtre haut-valaisan Paul Martone. Il a également rappelé que l'Eglise catholique rejette catégoriquement toute légalisation de l'euthanasie active directe ou de l'assistance au suicide.
Pour lui, il faut même refuser l'accès aux EMS aux organisations actives dans ce domaine.
Yves Terrani/ther
Critères élargis de l'assistance au suicide
Au cours de la discussion, le philosophe et éthicien Stève Bobillier a également rappelé que les critères d'entrée en matière pour le suicide assisté se sont considérablement élargis au fil des années.
Pour lui, on est passé de la personne en fin de vie atteinte d'une maladie incurable aux détenus ne désirant pas purger leur peine ou aux personnes simplement fatiguées de vivre.
Pour Stève Bobillier, cette situation s'apparente de plus en plus à une banalisation de l'aide au suicide. Une banalisation qui, selon lui, encourage au passage à l'acte.