Réunis lundi, les partenaires valaisans de la prise en charge pédiatrique ont trouvé une solution. Le service téléphonique reprendra, mais uniquement de 18h à 23h en semaine et de 8h à 23h les week-ends et les jours fériés.
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En journée, les parents inquiets devront se référer à leur pédiatre habituel, alors que la nuit, le service sera assuré par la régulation médicale. La gratuité et les conseils sont maintenus, mais la situation est transitoire. Elle durera trois à six mois, le temps qu’une solution pérenne soit arrêtée.
Plusieurs pistes sont à l’étude, comme augmenter la dotation en personnel ou externaliser le service. Cette dernière solution existe déjà dans d'autres cantons romands, notamment à Fribourg où une hotline payante a été mise en place.
Appels du Portugal
En Valais, le service téléphonique gratuit a été victime de son succès. "La situation n’était plus tenable", explique le professeur Redouane Bouali, directeur médical du Centre Hospitalier du Valais Romand. "Nous recevions jusqu’à 40 appels par jour, bien au-delà des frontières cantonales. On nous appelait même du Portugal", révèle-t-il.
A l’origine prévu pour opérer un tri et décharger les urgences, le service s’est rapidement mué en ligne de conseils et de consultations. "Des parents nous demandaient comment moucher leur enfant", illustre le Dr Kabangu Kayemba-Kays, chef du service de pédiatrie.
Cédric Jordan/gma