Le traité de Thonon coupait Saint-Gingolph en deux il y a 450 ans

La bourgade avait été scindée en deux en 1569 par l'accord conclu entre le Valais et la Savoie. Le duc de Savoie Emmanuel-Philibert avait alors récupéré ses possessions du Chablais, depuis Saint-Gingolph jusqu'à la Dranse, occupés depuis 1536 par les Valaisans. Depuis ce traité, c'est physiquement la rivière La Morge qui marque la frontière.

Mais au-delà de cette considération purement géographique, de nombreuses activités sont partagées par les deux communes, comme le sauvetage sur le Léman, la fanfare ou le football notamment.

Une seule église, un seul cimetière

Les autorités municipales suisse et française ont des échanges formels deux fois par année mais sont en contact de manière hebdomadaire. Les deux Saint-Gingolph ont du reste en commun le terrain de football, l'église et le cimetière - qui se trouve sur France et où des Suisses sont ensevelis.

Divers projets lient également les deux parties, notamment en matière de mobilité et d’aménagement du territoire. La réouverture espérée de la ligne ferroviaire du sud Léman les occupe également depuis de nombreuses années.

"Une formidable ouverture cultuelle"

"Les choses se passent merveilleusement bien entre nous", assure le président de Saint-Gingolph Suisse Werner Grange mercredi dans La Matinale. Côté français, la maire Géraldine Pflieger souligne que "l’échange permanent a généré une formidable ouverture culturelle."

Cette amitié franco-suisse indéfectible sera célébrée les 29 et 30 juin prochain à l'occasion des festivités officielles marquant les 450 ans du Traité de Thonon.

Yves Terrani/oang