En 2015, Tamoil Suisse annonçait la fin de ses activités de raffinage dans le Chablais. Près de 230 salariés avaient alors perdu leur emploi. Quelques mois plus tard, le canton du Valais avait fixé un délai de cinq ans à la firme pour décider d'une éventuelle future réaffectation pétrolière du site.
C'est désormais une certitude, l'usine ne redémarrera pas. L’entreprise confirme avoir reçu entre dix et vingt dossiers sérieux, mais ceux-ci n’ont pas été retenus.
L'entreprise cherche toujours à vendre tout ou partie de la structure en seconde main. Notamment les 250 kilomètres d'acier qui composent la structure et diverses unités, dont la structure de cracking, c'est-à-dire le brûleur de l’usine, indique Stéphane Trachsler, directeur de Tamoil Suisse.
Cinq parcelles polluées
Au total, l’usine se compose de 1200 unités, dont 54 réservoirs. "Nous avons quelques intéressés pour racheter une partie de nos infrastructures", admet le patron.
Ces ventes permettraient de réduire les coûts d’un démantèlement estimé à 10 millions de francs. Une garantie bancaire en ce sens a été souscrite par l’entreprise, en automne 2018. Entamé durant le premier semestre 2020, le démantèlement devrait prendre entre 24 et 36 mois.
L'assainissement de cinq parcelles polluées pour un total de quatre hectares a, lui, démarré ce printemps. Il devra s'achever d'ici 2028. Trois autres parcelles demeurent sous surveillance. "Nous avons cependant le projet de terminer ses travaux pour 2023-2024", précise le directeur du site valaisan, Pierluigi Colombo. L’assainissement est devisé à 5 millions de francs. Quelque 500'000 francs supplémentaires serviront à la surveillance du site.
ats/gma