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Après Fribourg, le Valais craint une pénurie d'enseignants en 2020

Les professeurs pourraient manquer en Valais en 2020, surtout dans les petits degrés. [Keystone - Salvatore Di Nolfi]
Le Valais craint une pénurie d'enseignants pour la rentrée scolaire 2020-2021 / Le 12h30 / 2 min. / le 25 mai 2019
En Valais, la rentrée scolaire 2020 s’annonce tendue et préoccupe la société pédagogique du Valais. En cause notamment, une révision de la caisse de pension des fonctionnaires qui pourrait engendrer une vague de retraites anticipées.

Si le canton de Fribourg s'attend à une pénurie dès la rentrée de l'automne prochain, c'est l'année 2020-2021 qui inquiète en Valais, mais pour la même raison: le canton connaîtra lui aussi une révision de la caisse de pension du personnel de l’Etat.

>> Lire à ce sujet : Fribourg prend des mesures pour pallier le manque d'enseignants

Adoptée par le parlement valaisan en décembre dernier, la réforme entrera en force l’an prochain et demandera certains sacrifices aux fonctionnaires. Par conséquent, de nombreux maîtres et maîtresses pourraient décider d'opter pour une retraite anticipée.

Facteur aggravant, une autre modification est attendue, l'augmentation des heures de cours hebdomadaires pour les petits écoliers en première année scolaire (1H). Il faudra donc des forces vives pour faire face à ces changements.

>> Plus de détails dans notre article : Les petits élèves valaisans de 1H passeront plus de temps à l'école

Formation renforcée

Pour faire face à la pénurie, la réforme de la caisse de pension a été étalée sur six ans. En outre, le canton a engagé des fonds pour limiter les incitations à la retraite anticipée, et donc éviter une vague de départs au même moment.

Enfin, les effectifs de la Haute école pédagogique valaisanne, qui forme les enseignants, ont été augmentés pour l'école obligatoire. 85 nouveaux professeurs en sortiront l’an prochain, contre une soixantaine jusqu’ici.

Rendre la profession plus attractive

Selon le syndicat des enseignants valaisans, réuni en assemblée samedi matin, ces mesures sont à saluer mais n’empêcheront pas l’école valaisanne d’évoluer à flux tendu ces prochaines années. Pour son président Olivier Solioz, un gros effort doit être fourni pour rendre la profession plus attractive, notamment auprès des jeunes hommes, très peu représentés actuellement.

Ce qui les freine peut-être: ne pas avoir la garantie d’occuper un poste à 100% une fois leur diplôme en poche, surtout dans les petits degrés où les enfants passent moins de temps sur les bancs d’école. La société pédagogique du Valais attend donc du Département de la formation des mesures pour assurer un emploi à plein temps à toute la profession.

Julie Rausis/vic

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