Pro Natura Valais a pointé du doigt, lors de son assemblée générale samedi, trois cas portés devant les autorités valaisannes entre 2007 et 2014. Des ordres de remise en état avaient alors été prononcés, mais selon l'association, les bâtisses problématiques n’ont toujours pas été démolies, et plusieurs courriers envoyés l'été dernier pour prendre des nouvelles de ces dossiers sont restés sans réponse.
Il s'agit d'un bâtiment dans le parc naturel de Finges, entre Sierre et Loèche, d’un couvert à voiture en zone mayens au-dessus de Vernamiège, dans le Val d'Hérens, et d’une cabane de jardin en zone agricole sur le territoire de la commune d'Icogne, à l'ouest du Haut-Plateau de Crans-Montana.
Incitation à contourner la loi
Chargé d’affaires à Pro Natura Valais, Thierry Largey refuse de parler de dossiers mineurs et regrette l’impression de laxisme donnée par les autorités: "C'est un message d'inégalité de traitement. Il laisse penser que le cliché qui dit 'si vous décidez de ne pas respecter la loi et de passer par l'illégalité, vous aurez moins d'ennuis, quitte à payer une amende' existe encore", dénonce-t-il. "Il faut un signe fort de nos autorités cantonales pour dire non, dans ce canton, on respecte l'état de droit".
Présent à l’Assemblée générale pour répondre à Pro Natura, le président de la Commission cantonale des constructions du Valais, Pascal Varone, ne minimise pas l’importance de ces trois cas, mais rappelle que plus de 800 autres dossiers sont actuellement en traitement et que le service était, jusqu'à il y a peu, sous-doté en ressources humaines.
Sujet radio: Julie Rausis
Adaptation web: Vincent Cherpillod