Ce logiciel est déjà utilisé par le Contrôle fédéral des finances et la Cour des comptes de Genève, à qui il a permis de révéler plusieurs affaires d’importance, comme celle des notes de frais.
Il s'agit d'une sorte de boîte aux lettres informatique, protégée, qui garantit l’anonymat du lanceur d’alerte. Cet outil est jugé indispensable par le préposé valaisan à la protection des données, Sébastien Fanti, interrogé vendredi dans La Matinale:
"Les dénonciateurs qui nous font parvenir des informations n'ont pas encore aujourd'hui une norme qui les protège. Des procédures sont en cours dans plusieurs cas, notamment un qui me concerne puisqu'un conseiller d'Etat souhaiterait savoir qui a été ma source."
Le Conseil d'Etat intéressé
"Mais tant que nous n'en saurons pas plus sur l'issue de ces procédures judiciaires et pour éviter qu'elles se réitèrent dans des dossiers futurs, j'ai décidé que nous allions mettre en place une plateforme pour protéger tous les gens qui nous renseignent pour qu'il devienne impossible de remonter jusqu'à eux", précise-t-il.
Sébastien Fanti dit ne pas vouloir déclarer la guerre au Conseil d’Etat. Le gouvernement valaisan explique ne pas avoir été informé de la démarche du préposé. Son président, Roberto Schmidt, estime que l’administration cantonale dispose de suffisamment d’organes destinés aux lanceurs d’alerte.
Reste qu’il voit plutôt d’un bon œil ce logiciel, comme il l'explique vendredi à la RTS: "Notre but est d'avoir connaissance en toute transparence d'éventuelles irrégularités, et dans l'administration, comme dans le privé, il y a toujours des éléments à améliorer, donc si le citoyen peut nous informer, d'une manière ou d'une autre, c'est une bonne chose"
A noter que Sébastien Fanti est le premier préposé cantonal à vouloir se doter d’un tel logiciel.
Julie Rausis/vkiss