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Un nouvel expert nommé dans l'affaire des constructions illicites à Verbier

Jean-Luc Baechler. [Keystone - Cyril Zingaro]
Un nouvel expert désigné en Valais pour faire la lumière sur les constructions illicites / Forum / 1 min. / le 25 juin 2019
En Valais, l’épilogue se fait toujours attendre dans l’affaire des constructions de la commune de Bagnes. Un nouvel expert vient d’être désigné par le canton pour faire toute la lumière sur les constructions illicites à Verbier.

Le Fribourgeois Jean-Luc Baechler, ex-président du Tribunal administratif fédéral, est le cinquième expert externe chargé d’intervenir dans ce dossier, qui défraie la chronique depuis près de 4 ans.

Pour mémoire, la commune était alors accusée d’avoir contourner la loi en matière de construction, et ce depuis 1999, en écartant des calculs de densité des sous-sols luxueux et permettant à des architectes du cru de proposer des chalets avec cinéma, spa ou piscine…

Des lacunes subsistent

Un nouvel expert a été nommé parce que des lacunes subsistent, malgré le rappel à l’ordre prononcé l’été passé par le Conseil d’Etat. Ainsi, le premier rapport semestriel rendu par la commune aux autorités cantonales en début d’année est jugé insatisfaisant.

Les dossiers traités après l’éclatement de l’affaire semblent certes conformes au droit. "Mais la régularisation des dossiers antérieurs se révèle davantage problématique", note le canton.

L’expert fribourgeois devra donc notamment contrôler toutes les mesures prises par Bagnes. Il sera aussi chargé de vérifier les démarches de surveillance entreprises par le Gouvernement valaisan depuis 2016.

Le conseiller d’Etat Jacques Melly ne cache pas que des critiques et des doutes surgissent trop fréquemment dans ce dossier jugé complexe et qu’un regard extérieur est indispensable. Quant au président de Bagnes, Eloi Rossier, il assure tout mettre en œuvre pour que le dossier avance.

Plus de 80% du bâti sans permis d'habiter

Du côté de Bagnes toutefois, tout le monde n’est pas de cet avis. Plusieurs élus et employés communaux contactés par la RTS évoquent une chape de plomb et un manque de volonté politique pour mettre un point final à cette affaire. "Le climat est très tendu à l’interne", explique Pierre Troillet, conseiller général, ce qui rend selon lui la gestion des gros dossiers déficiente.

A titre d’exemple, selon des sources municipales, plus du 80% du bâti de la commune ne dispose toujours pas de permis d’habiter à ce jour.

Alors les autorités de Bagnes en font-elles vraiment assez pour rattraper ce retard? Et le canton met-il son nez suffisamment loin dans le fonctionnement de la commune? Les actions entreprises sont-elles assez fortes? Jean-Luc Baechler devra en partie y répondre. Un rapport de la Commission de gestion du Grand Conseil est aussi attendu avant la fin de l’année.

Julie Rausis

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