Ce pont, construit à la fin des années 1970, aurait dû tenir au moins 80 ans, mais les câbles de précontraintes qui le portent sont malades. A cela s'ajoutent des problèmes d’étanchéité et de corrosion.
Le canton du Valais et la Confédération effectuent une centaine de sondages dans l’armature de l’ouvrage afin de poser un diagnostic précis de son état. Ces travaux sont toutefois compliqués par la découverte d’amiante dans les conduites d’évacuation d’eau qui courent sous le pont.
Pas de danger de rupture
Les analyses doivent permettre d’évaluer les mesures à mettre en place pour sécuriser cet axe sur lequel transitent quelque 10'000 voitures par jour. Soit le viaduc sera rénové, soit il sera détruit pour faire place à un nouvel aménagement. Il n'y a pas de danger de rupture soudaine du pont, comme à Gênes l’an dernier, mais des risques de déformation existent.
"A l’époque de sa construction, l’ouvrage avait coûté 40 millions de francs. S’il fallait le reconstruire aujourd’hui à l’identique, l’enveloppe grimperait à 100 millions", note Vincent Pellissier, chef du service valaisan de la mobilité.
En ce qui concerne la responsabilité des défauts de conception, elle ne pourra être imputée à l’entreprise Freyssinet qui a réalisé l’injection des gaines de précontraintes. Le délai de prescription est en effet passé.
Anne-Cathia Marchon/Cédric Jordan/gma