La Suisse est le pays qui consomme le plus de produits biologiques par habitant. La médaille a toutefois un revers pour les professionnels de la branche, puisqu'elle s'accompagne aussi d'une utilisation abusive d'appellations très vendeuses, pourtant régies par le droit fédéral.
Dans sa lettre, BioValais rappelle donc que le terme bio et ses dérivés sont réservés aux denrées certifiées. Quant aux exploitations qui veulent se targuer d'être bio, il faut que l'ensemble du domaine réponde aux règles de la production biologique.
Jean-Yves Clavien, président de BioValais, souligne l'importance de la certification: "On doit se faire visiter par un organisme de certification, c'est une procédure assez contraignante", et indique qu'il n'est pas possible de vendre sa production en la qualifiant de bio simplement en n'utilisant pas de produits de synthèse pendant une année.
Publicité mensongères pas toujours aisée à détecter
Pour le consommateur, il reste difficile de déceler la publicité mensongère. L'association valaisanne rappelle donc l'existence du site internet easy-cert qui permet de rechercher et contrôler un produit, une ferme ou encore un vigneron. La plateforme contient même un registre d'une vingtaine d'entreprises ayant utilisé de faux certificats bio.
Julie Rausis/ebz