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Les Valaisans voteront sur de meilleures allocations familiales

Le Valais pourrait retrouver sa place de leader suisse en matière d'allocations familiales.
Une initiative pour que le Valais retrouve sa place de leader suisse en matière d'allocations familiales / 19h30 / 2 min. / le 14 août 2019
L’initiative valaisanne intitulée "Plus d’allocations familiales pour vos enfants" a formellement abouti. Lancée par les Syndicats chrétiens interprofessionnels du Valais, elle a recueilli un peu plus des 4000 signatures nécessaires.

Si le texte, qui sera déposé en septembre, était accepté par les Valaisans, le canton retrouverait sa place de champion suisse des allocations familiales. Elles passeraient de 275 francs à 315 francs par mois et par enfant en scolarité obligatoire. Les allocations de formation augmenteraient, elles, de 20 francs.

Le Valais devancerait alors Genève et Vaud, qui offrent 300 francs par enfant. Le Jura est moins généreux et n’alloue que 250 francs, Fribourg est à 245 francs alors que Berne et Neuchâtel sont encore moins généreux, avec respectivement 230 et 220 francs. Mais ces montants peuvent sensiblement grimper dès le troisième enfant et pour les adolescents en formation.

Nombreuses familles en difficulté

"Aujourd'hui, quand on voit combien on paie de primes d'assurance maladie et que les salaires n'augmentent jamais dans la même proportion, c'est difficile pour les familles. Nombre d'entre elles ont des soucis financiers à la fin du mois", explique la présidente des Syndicats Chrétiens Interprofessionnels du Valais (SCIV) Carole Furrer.

Cette dernière assure que l'objectif n'est pas de replacer le Valais en tête des cantons les plus généreux en matière d'allocations familiales. "Le but est de donner un peu plus de pouvoir d'achat aux familles. Ce n'est peut-être pas énorme, mais c'est quand même de l'argent qui peut être réinjecté dans l'économie."

Les milieux économiques réticents

Reste que cette augmentation des allocations familiales aurait précisément un coût pour l’économie valaisanne, estimé à 27 millions de francs. Et c'est un prix qu’elle n’est pas prête à payer. "Le gros défaut de cette initiative est son côté arrosoir puisque la famille du patron touchera autant que la famille de l'ouvrier", dénonce le directeur de la Chambre valaisanne de commerce et d'industrie Vincent Riesen dans le 19h30. "Cela ne fait pas de sens", poursuit-il. "Aujourd'hui on sait qu'il y a des familles monoparentales qui tirent le diable par la queue et qui mériteraient des efforts plus ciblés."

oang avec Cédric Jordan et Yves Terrani

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