Une semaine après la lave torrentielle qui a emporté deux personnes à Chamoson, les équipes de recherches marquent une pause dimanche, mais elle se remettront au travail lundi, malgré des chances de survie "nulles", ont jugé les secours au lendemain du drame. Après le départ de l'Organisation cantonale valaisanne des secours, la commune a pris le relais, avec l'accord des familles.
Il s'agit de retrouver les corps mais aussi la voiture dans laquelle un homme de 37 ans et une petite fille de 6 ans ont été emportés. Une quarantaine de personnes sont à pied d'oeuvre avec des machines de chantier et un scanner qui repère les masses de fer sous les gravats.
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Selon la loi, la prise en charge des frais de recherches varie en fonction de l'état des victimes. Du moment que les disparus sont considérés comme décédés, l'assurance accident ne rembourse pas. Elle couvre en revanche les coûts de sauvetage, terme qui présuppose que les victimes sont encore en vie.
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Lancement de collectes de fonds
Le coût des recherches après la catastrophe de Chamoson se chiffre pour l’heure à près de 125'000 francs, soit environ 25'000 francs par jour, estime le président de l’exécutif communal Claude Crittin. Les autorités décideront comment répartir ces frais. Ces coûts englobent notamment la location des cinq machines de chantier ainsi que le personnel, et l’engagement de guides de montagne. En revanche, la police valaisanne et la Protection civile notamment ne facturent pas leurs interventions dans ce type d’événements.
Un élan de solidarité pourrait néanmoins changer la donne. Selon les informations de la RTS, le magazine L'Illustré va ouvrir un compte pour éviter aux familles ces charges financières. Une mesure exceptionnelle déjà prise il y a quelques années et qui avait permis de réunir quelque 200'000 francs pour une famille endeuillée. L'association suisse des risques naturels, qui regroupe des passionnés, pense elle aussi à lancer une cagnotte.
Martine Clerc/ani