Le Haut-Valais représente 25% de la population du canton et les sièges des candidats germanophones sont souvent menacés. Grappiller des voix dans l’autre partie linguistique est donc vital.
Alors comment? Plusieurs politiciens haut-valaisans ont fait traduire leurs affiches, sites internet et pages Facebook. Le sortant du PDC Philipp Mathias Bregy s'est doté du slogan bilingue "Engagement total".
Et le chrétien-social Thomas Egger, à la tête du Groupement Suisse pour les régions de montagne, fait même de l'unité cantonale un thème de campagne.
"On a des mentalités communes, on a des défis communs, et le canton du Valais est un canton de montagne donc il est clair que je défends tout le canton et (...) à travers mes activités, comme par exemple président de la raclette AOP du Valais, j'espère pouvoir gagner l'une ou l'autre voix dans le Valais romand qui pourrait être décisive pour cette élection", explique Thomas Egger à la RTS.
"Ce n'est pas là qu'on a le plus fort potentiel"
Il y a donc ceux qui misent gros, mais aussi ceux qui prennent le contre-pied, comme le PLR du Valais romand Philippe Nantermod, qui dit faire "le minimum syndical".
"On est invités à quelques débats dans le Haut, on traduit quelques éléments de campagne, mais on n'en fait pas trop parce qu'on est conscients que ce n'est pas là qu'on a le plus fort potentiel", détaille-t-il dans La Matinale.
Pour Philippe Nantermod, l'important est surtout "que les Bas-Valaisans votent pour des représentants du Bas". Il déplore être le seul représentant du Bas-Valais à Berne "alors que le Haut-Valais, qui représente à peine plus que 20% du canton, a quatre représentants".
Côté romand, ce sont surtout les candidats aux Etats qui font campagne dans le Haut-Valais. A l'exception de Philippe Nantermod, ils sont d'ailleurs tous accompagnés par un colistier germanophone.
Julie Rausis/ptur