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"Le départ de Crans-Montana ne met pas en danger le Magic Pass"

Crans-Montana va quitter le Magic Pass dès l'an prochain.
Crans-Montana va quitter le Magic Pass dès l'an prochain. / 19h30 / 1 min. / le 14 octobre 2019
La société de remontées mécaniques de Crans-Montana-Aminona (CMA) quittera le Magic Pass à la fin de la saison d'hiver, a annoncé lundi son directeur Maxime Cottet. Un départ qui ne met toutefois pas en danger la pérennité du sésame, selon sa direction.

Le Magic Pass "ne répondait pas à nos attentes", estime le directeur de CMA lundi dans un entretien dans Le Temps. "Nos propositions de modifications de l’offre n’ont pas été entendues, aujourd'hui nous ne renouvellerons donc pas le contrat qui nous lie au Magic Pass jusqu'à fin avril 2020", explique-t-il.

Crans-Montana-Aminona (CMA) était le plus grand des domaines skiables du Magic Pass, un sésame qui réunit plus de 30 stations romandes, générant environ un quart de son chiffre d'affaires.

Supplément les jours de forte affluence

CMA voulait notamment interdire aux détenteurs du Magic Pass d'accéder à ses pistes pendant les vacances de Noël et de février, des jours de forte affluence. La station du Haut-Plateau souhaitait voir naître un Magic Pass "Premium", pour lequel les clients auraient dû payer un supplément pour profiter du domaine skiable durant ces périodes. Mais les autres membres de la coopérative ont refusé à l'unanimité lors de leur assemblée générale en septembre.

"Pourtant elles n'avaient rien à perdre, puisque cela ne changeait rien pour elles, et nous, nous avions tout à y gagner", estime Maxime Cottet.

A la suite de ce refus, CMA avait demandé fin septembre un délai de réflexion de deux mois. La société valaisanne avait obtenu quinze jours de préavis, soit jusqu'au 15 octobre.

Fin janvier, CMA avait déjà menacé de quitter le Magic Pass si le produit n'était pas réaménagé. Les deux parties avaient finalement annoncé en février poursuivre leur collaboration pour les trois éditions à venir, soit jusqu'en 2022.

"Poursuivre et consolider le produit"

Interrogé dans La Matinale, Sébastien Travelletti, membre de l'administation du Magic Pass, regrette ce départ, mais estime que ce n'est pas un coup dur: "CMA représentait 26'600 forfaits payés lors de l'hiver dernier. Nous estimons que la perte ne sera pas de cet ordre-là."

Il assure également que l'avenir du Magic Pass "n'est pas en danger. Au contraire, nous pensons que nous pouvons poursuivre et consolider ce produit.". Pour Sébastien Travelletti, ce qui est important pour les clients, c'est surtout l'étendue du domaine skiable.

Tous les membres de Magic Pass regrettent cette décision, relève aussi la coopérative dans un communiqué. Concernant la création d'un abonnement Premium, "nous avons remarqué après une analyse détaillée des données et des habitudes de consommation des clients, qu'une telle option n'est pas viable économiquement", souligne-t-elle.

>> L'interview de Sébastien Travelletti dans La Matinale :

Les remontées mécaniques de Crans-Montana ne seront plus accessibles avec le Magic Pass. [Keystone - Jean-Christophe Bott]Keystone - Jean-Christophe Bott
"Le départ de Crans-Montana ne met pas en danger le Magic Pass" / La Matinale / le 14 octobre 2019

jvia/boi/vic avec ats

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Une garantie de revenu "qui coûte trop cher"

Si le directeur de Crans-Montana-Aminona, Maxime Cottet, reconnaît que le sésame lancé en 2017 a revigoré l'industrie du ski et permis d'attirer une nouvelle clientèle à Crans-Montana, il estime aussi que ses clients traditionnels souffrent de la nuisance en période de forte affluence. Il note aussi que la règle de répartition "pénalise les recettes" de CMA

La formule de répartition des rentrées du Magic Pass entre les stations est gardée secrète. Il existe une base commune, mais une partie varie en fonction de la fréquentation de la station.

Avant cet abonnement, "notre chiffre d’affaires évoluait entre 15 et 25 millions par année", explique le directeur de CMA dans Le Temps. Le Magic Pass a permis de réduire cette volatilité du revenu, mais a plafonné à 21 millions nos recettes, alors que notre seuil de rentabilité est à 23 millions", ajoute-t-il. Et de conclure que "cette garantie de revenu minimum nous coûte vraiment trop cher."