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Le Valais serait bientôt le canton le moins attractif pour les entreprises

Une vue de la ville de Sion et de la plaine du Rhône depuis le château de Valère (image d'illustration). [Keystone - Olivier Maire]
Le Valais, serait bientôt le canton le moins attractif pour les entreprises / La Matinale 5h - 6h30 / 1 min. / le 1 novembre 2019
Le Valais sera bientôt le canton le moins attractif de Suisse pour les entreprises, à en croire une étude du Credit Suisse. Celle-ci est basée sur la qualité de la localisation et, pour la première fois, Zoug y perd sa place de leader au profit de Bâle-Ville.

Côté romand, Vaud est 8e, Genève 14e, Neuchâtel 19e, Fribourg 23e, alors que le Valais et le Jura ferment la marche du classement dressé par l'étude de Credit Suisse. Et précisément, le Jura, en ramenant son taux d’imposition des entreprises à 15%, va dépasser le Valais à l’horizon 2025.

>> Lire : Bâle-Ville devient le canton le plus attractif pour les entreprises

Mais les critères de la grande banque pour l'établissement de cet indicateur de qualité ne manquent pas d'interpeller Vincent Riesen, directeur de la Chambre valaisanne de commerce et d’industrie. "Un autre jeu d'indicateurs aurait donné un tout autre résultat. Si on avait évalué le Valais pour les prix de l'immobilier, la qualité de la formation ou le faible coût de la vie, alors il serait vers le sommet du classement. C'est un classement qui mise beaucoup sur la géographie, la démographie, des éléments sur lesquels le canton n'a pas de prise", réagit-il.

La fiscalité des entreprises, point faible du Valais

Le talon d’Achille du Valais, c'est sa fiscalité des entreprises: elle y est la meilleure du pays quand vous êtes une PME, mais la moins attractive si vous êtes une grosse boîte. De facto, il y a dans ce canton une sorte de taxe sur la taille et sur la productivité économique, mais aussi sur la technologie. Une erreur, selon Vincent Riesen.

Rabais sur l'énergie et privilèges fiscaux

Le ministre cantonal des Finances Roberto Schmidt en a conscience et il esquisse des solutions pour renverser la vapeur. "Pour les grandes entreprises, on travaille dorénavant de nouveau avec les rabais sur l'énergie, mais aussi avec les privilèges fiscaux dès que ces entreprises créent des places de travail. C'est très important, car ils auront des abaissements pendant un certain temps. Avec cette pratique, nous avons bien pu collaborer avec les grandes entreprises comme Lonza, Constellium, Novelis, qui ont créé des places de travail", détaille-t-il.

Le Grand Conseil valaisan se penchera lors de sa session de novembre sur la réforme de la fiscalité des entreprises, laquelle est une implication du projet de Réforme fiscale et de financement de l’AVS.

Yves Terrani/jvia

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