Les écologistes voulaient instaurer un gel des autorisations de construire de nouvelles antennes 5G au minimum jusqu'à ce que le rapport de l'Office fédéral de l’environnement, attendu pour la fin de l'année, soit rendu public. Celui-ci doit analyser les risques sanitaires de cette technologie et fixer les valeurs limites à adopter, en tenant compte du principe de précaution.
"Pas plus dangereux que la 4G"
"Nous demandons également que des études scientifiques indépendantes de l’industrie, portant non seulement sur les effets thermiques, mais aussi sur les effets biologiques des rayonnements induits par cette technologie, démontrent clairement leur non-nocivité pour l'être humain et pour la faune", ont souligné les partisans du moratoire. Certains craignent notamment une montée en flèche du nombre de personnes atteintes du syndrome d'électro-hypersensibilité (EHS), voire de cancers.
"La 5G ne crée pas plus de danger que la 4G, puisque ce sont les mêmes fréquences qui sont utilisées", a rétorqué l'UDC Jérôme Desmeules. Pour le PLR David Crettenand, "la question n’a pas lieu d’être réglée au niveau cantonal, mais fédéral". "Ce postulat, c’est de la politique jusqu’au-boutiste, a ajouté l'élu PDC Boris Bonnard. Des points de vue finalement largement suivis par le Grand Conseil, qui a rejeté le moratoire à plus de deux contre un.
A contre-courant du reste de la Romandie
La 5G était à l'ordre du jour de tous les législatifs romands depuis ce printemps. Tout à tour, les cantons de Genève et de Vaud ont décrété un moratoire dans l'attente des conclusions du rapport de la Confédération sur le sujet. Le canton du Jura en a fait de même cet automne, et Fribourg a décidé de soumettre l'implantation d'antennes à l'octroi d'un permis de construire. Cette dernière idée a été reprise par les députés neuchâtelois, qui ont approuvé début novembre une recommandation allant dans ce sens.
A l'échelle nationale, une pétition réclamant un moratoire sur le développement de la 5G a été remise le 18 octobre au Département fédéral de l'environnement et de la communication. Près de 40'000 personnes ont signé le texte.
Les opposants à la 5G ont lancé une initiative populaire quatre jours plus tard. Le texte demande notamment que les valeurs limites fixées par l'ordonnance sur la protection contre le rayonnement non ionisant ne soient pas relevées.
>> Plus de détails dans notre article : Les opposants à la technologie 5G lancent leur initiative
ats/vic