Ce projet baptisé Smart Protein, d'une durée de 4 ans et qui impliquera 33 partenaires de l'industrie, de la recherche et du monde universitaire de 21 pays différents, disposera d'un budget de 9,6 millions d'euros, dont l'essentiel provient de la Commission européenne.
Alors que la consommation mondiale de viande ne cesse de croître, il s'agit d'opérer une transition afin d'habituer les gros consommateurs de produits carnés à passer à autre chose, sans être cependant trop impactés.
De nouveaux produit à partir de plantes
Pour Wolfram Brück, professeur et chercheur à l'Institut Technologies du vivant de la HES-SO Valais, en charge de ce projet, des perspectives d'avenir sérieuses se trouvent dans les plantes:
"Toutes les plantes, les choses organiques contiennent des protéines qui sont utilisables pour la fabrication de protéines alternatives", explique-t-il dans La Matinale de mardi.
Ce projet entend donc imaginer et mettre au point de nouveaux produits à partir de plantes, notamment des fèves, des lentilles, des pois chiches et du quinoa pour en modifier le goût et la saveur, et proposer ainsi une alternative intéressante aux produits carnés.
"Une piste à explorer"
Egalement interrogé dans La Matinale, le médecin cantonal valaisan adjoint Cédric Dessimoz voit cette idée d'un bon oeil: "Il s'agit d'un projet innovant. On sait que l'homme a besoin de sa quantité de protéines, de lipides et de glucides quotidiens. C'est vraiment une piste à explorer".
Il reste que, pour faire oublier, au moins partiellement, la viande, il faudra travailler sur le goût, les textures, les qualités visuelles et sensorielles. Sans oublier la facilité de cuisiner ces produits revisités.
Yves Terrani/lan