La procédure de consultation a montré "de nombreuses divergences ainsi qu'une forte opposition à l'interdiction généralisée de la mendicité sur le plan cantonal", souligne l'Etat du Valais vendredi. Il faut dire que le Code pénal permet déjà de réprimer la mendicité de rue forcée recourant aux enfants ou celle exercée pour le compte de bandes organisées.
De plus, les communes valaisannes peuvent déjà interdire la mendicité sur leur territoire. Le phénomène est d'ailleurs quasi inexistant dans certaines d'entre elles, notamment en montagne.
Absence de soutien de l'exécutif
Le Conseil d'Etat ne soutient pas le projet. Il est toutefois contraint par la loi de donner suite à la motion acceptée par le Grand Conseil le 13 novembre 2013 par 82 voix contre 31 et deux abstentions.
Portée par une élue UDC, la motion estimait que le problème de la mendicité était en augmentation dans les villes et que le Valais touristique ne pouvait pas prendre le risque d'une hausse du nombre de mendiants. La gauche s'y était opposée, rétorquant que la pauvreté n'est pas un délit et que la motion revenait à créer une solution à un problème qui n'existe pas.
ats/jvia