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Les loups valaisans ont causé pour 66'000 francs de dégâts en 2019

Il y aurait une trentaine de loups en Valais (photo d'illustration) [Keystone - Alexandra Wey]
Dix-huit nouveaux loups ont été identifiés en Valais en 2019. / Le Journal horaire / 19 sec. / le 9 décembre 2019
Selon le Service de la chasse, de la pêche et de la faune du canton du Valais, les loups ont tué 205 animaux de rente depuis le début de l'année. Le canton en abriterait une trentaine. Parmi eux, 18 ont été formellement identifiés.

Selon le biologiste du Service de la chasse, de la pêche et de la faune (SCPF) Yvon Crettenand, on estime à 30-35 le nombre d'individus qui résident principalement en Valais. Parmi les 18 loups formellement identifiés en 2019, 10 sont de nouveaux individus.

Le canton compte deux meutes d'au moins trois individus. Sept louveteaux ont été comptabilisés dans celle localisée dans la région du Chablais et cinq dans celle identifiée dans le Valais central, précise également le bilan du SCPF publié lundi.

>> Plus de détails dans notre article : Une meute avec sept louveteaux repérée dans le Chablais valaisan

205 animaux de rente tués

Pendant les 10 premiers mois de l'année, 205 animaux de rente ont été tués par le canidé dans le canton (139 dans le Valais romand, 66 dans le Haut-Valais). Le montant total des dégâts à ce jour, y compris les soins apportés aux animaux blessés, s’élève à 66’615 francs, un montant pris en charge à 80% par la Confédération.

En plus des animaux de rente, 116 animaux sauvages tués par le loup ont été comptabilisés, surtout des cerfs et des chevreuils, et également des chamois. Ce nombre n’est cependant pas représentatif, car une grande partie des victimes sont cachées dans des zones difficilement accessibles en hiver, explique le SCPF.

Un mort mais aucune autorisation de tir

Les gardes-chasse ont consacré 4342 heures spécifiquement à l’espèce loup en 2019. Le personnel de bureau du Service de la chasse, lui, a consacré 1197 heures de travail au traitement administratif des dossiers relatifs au loup, communication comprise, précise le monitoring 2019 du SCPF.

Aucune autorisation de tir n'a été délivrée depuis le début de l'année, car les conditions nécessaires à son octroi n'ont pas été remplies. Pour qu'un tir soit ordonné, un loup isolé doit avoir tué 35 bêtes en quatre mois, ou 25 en un mois, ou encore 15 s'il y a déjà tué au même endroit l'année précédente. Une meute, elle, doit avoir tué sur son territoire 15 animaux de rente dans des situations protégées.

Un loup au moins est cependant mort dans le canton en avril dernier. Retrouvé sur les berges du Rhône près de Grengiols dans le Haut-Valais, il a été tué avec une arme à feu, ce qui a provoqué l'ouverture d'une enquête.

>> Lire à ce sujet : Un loup tué par balle a été découvert dans le Haut-Valais

Vincent Cherpillod/ats

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