"Avec le vieillissement de la population et la complexité des cas, nous avons un besoin accru en personnel soignant", a rappelé la cheffe du Département de la santé, des affaires sociales et de la culture, Esther Waeber-Kalbermatten. "Pour le Valais, nous devons former environ 240 personnes supplémentaires par an".
Le gouvernement valaisan a choisi de soutenir la filière Ecole supérieure (ES) en soins infirmiers via un contrat de prestations avec la nouvelle fondation cantonale "ES Santé Valais". Cette entité est chargée de développer sa filière à Viège – un projet-pilote y existe depuis 2017 - et de lancer une structure analogue, à Monthey.
Actuellement, une telle entité n’existe en Suisse romande qu'à Saint-Imier (BE). D’où la volonté affichée par le Conseil d’Etat valaisan d’attirer des étudiants d’autres cantons.
"Formation complémentaire"
La filière ES (pas besoin d'une maturité pour y accéder) est réputée moins exigeante que la voie en Haute école spécialisée (HES). "Il s'agit d'une formation parfaitement complémentaire. L'une est un peu plus académique, l'autre est beaucoup plus orientée sur la pratique", assure le conseiller d’Etat en charge du Département de l’économie et de la formation, Christophe Darbellay.
Cette nouvelle formation contrarie pourtant les associations pofessionnelles. "La solution, c'est de reconnaître les professionnels des soins infirmiers HES à leur juste valeur et ne pas simplement trouver du personnel au rabais pour occuper un certain nombre de postes", lâche Patrick Genoud, président romand de l'Association suisse des directeurs de soins, dans La Matinale.
Développement du Chablais
Quinze places sont prévues au sein de la future école de Monthey à l’automne 2020. Puis 39 en 2021, 63 en 2022 et 72 en 2023. Elles seront au nombre de 77 à Viège, dès la rentrée prochaine (40 actuellement).
Une formation francophone, de type ES, est donc prévue dès la rentrée 2020. "Monthey a été choisie parce que le Chablais se développe, notamment en matière de structures hospitalières avec l’ouverture du nouvel hôpital Riviera-Chablais à Rennaz", résume Christophe Darbellay. Les investissements prévus dans le chef-lieu éponyme se montent à 2 millions de francs pour la rénovation d’un bâtiment existant et l’achat des équipements ad hoc.
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