Les travaux d'urgence concernent une soixantaine de sites répartis sur la commune de Chamoson et situés entre 500 et plus de 1000 mètres d'altitude. Ils "doivent être terminés avant l'été prochain, période de crues. Nous sommes engagés dans une véritable course contre la montre", a indiqué vendredi le président de Chamoson, Claude Crittin.
Le coût global des dégâts engendrés par cette lave torentielle est estimé à 7,7 millions de francs. Pour les mesures d'urgence et de sécurisation, la somme s'élève à 4,2 millions de francs et sera subventionnée à hauteur de 85% par la Confédération et le canton, précise Claude Crittin, confirmant une information du Nouvelliste.
Subventions du canton et de la Confédération
Quant aux travaux d'amélioration, qui débuteront au début 2020 et pourront s'étaler sur plusieurs années, ils sont estimés à 3,5 millions de francs. La subvention de la Confédération et du canton s'élève dans ce cas à 65%.
Pour Chamoson et ses quelque 4000 habitants, la facture se monte à 1,5 million de francs. Une somme que l'exécutif communal espère faire baisser à 900'000 francs environ en sollicitant auprès du Conseil d'Etat une subvention supplémentaire de 10% pour les deux types de travaux.
Une nouvelle carte des dangers
Les habitants de Chamoson seront conviés à une assemblée en début d'année prochaine. "Nous leur présenterons les mesures d'amélioration ainsi que la nouvelle carte des dangers actuellement en cours d'établissement par une commission d'experts spécialisés", précise Claude Crittin.
Cette nouvelle appréciation du danger aura sans doute un impact sur les travaux d'amélioration et leur coût. "Il est fort probable que la zone rouge soit étendue", note le président de Chamoson.
ats/jvia
Victimes toujours portées disparues
Le 11 août 2019, c'est un violent orage de grêle qui a provoqué le débordement de la Losentse en crue. Une lave torrentielle avec un débit de près de 550 mètres cubes par seconde (le débit standard du Rhône et de 320m3/s) a déferlé et emporté deux voitures.
L'un des véhicules était vide et a été retrouvé peu après, l'autre, occupé par un Genevois de 37 ans domicilié en Valais et une fillette française de 6 ans, a été repêchée dans le Rhône le 13 octobre dernier.
Les corps des deux malheureux n'ont toujours pas été retrouvés. "Nous inspectons régulièrement le lit du torrent depuis la zone de disparition jusqu'à l'embouchure au Rhône", indique Claude Crittin.
Quant au Ministère public, il poursuit son enquête.